Sa vie profane
Né le 18 février 1868 à SAINT-DENIS, Ile de La REUNION
Décédé le 8 avril 1948 à Paris
• Avocat, Député de La REUNION
Licencié en droit, avocat-défenseur à Tamatave, publiciste, maire de Saint-Denis, il était également officier d’administration au cadre auxiliaire de l’intendance avec le grade de sous-lieutenant au 3° régiment territorial d’infanterie depuis le 19 juin 1915 et devait représenter son département et sa ville à la Chambre des députés sans interruption pendant plus de trente-cinq ans.
Il fait acte de candidature, pour la première fois, en 1906, aux élections législatives dans son île natale où il vient de rentrer après un an d’absence à la suite d’une grave épreuve de santé. Huit fois de suite il sera élu dès le premier tour de scrutin.
Le 27 mai 1906, il l’emporte par 3.069 voix sur 3.569 votants contre 58 à son concurrent.
Le 24 avril 1910, il recueille 7.841 voix contre 5.044 à son adversaire, sur 12.352 votants.
Le 26 avril 1914, il est élu par 8.309 voix tandis que son adversaire ne compte que 3.742 voix, pour 12.014 votants.
Le 30 novembre 1919, au lendemain de la Grande guerre, le scrutin de liste remplace le scrutin uninominal. Lucien Gasparin se présente sur une liste radicale socialiste qui ne se voit opposer aucune liste concurrente : il obtient 26.735 suffrages sur 27.576 votants.
Le 11 mai 1924, il est élu avec 15.745 voix sur une liste d’union républicaine démocratique et de solidarité créole ; son adversaire n’obtient que 6.447 suffrages sur la liste républicaine sociale et d’union de tous les Français ; le nombre de votants était de 24.521.
1928 voit le retour au scrutin uninominal ; le 22 avril, Lucien Gasparin n’a pas d’adversaire et recueille 3.242 voix sur 3.500 votants.
Le 15 mai 1932, dans les mêmes conditions, il obtient 9.645 voix sur 9.658 votants. Pour sa dernière confrontation électorale enfin, il laisse 4.060 suffrages à son adversaire tandis qu’il en compte lui-même 5.565 sur 9.666 votants.
Son origine géographique a marqué l’activité qu’il déploiera à la Chambre des députés pendant plus de trente ans. Lors de son premier mandat il est nommé membre de la commission du commerce et de l’industrie.
Après 1910, il est élu membre de la commission des affaires extérieures, des protectorats et des colonies et membre de la commission des postes et télégraphes.
Après les élections de 1914, il est élu à la commission de la marine marchande dont il restera membre jusqu’à la fin de sa carrière politique.
De même, à partir de 1920, il siégera sans interruption à la commission de l’Algérie, des colonies et des protectorats.
Mise à part la période de 1914-1919, pendant laquelle, sous la pression des événements, il dépose, entre autres, une proposition de loi relative à l’extension en temps de guerre de la loi du 28 juin 1904 (sursis à l’exécution de la peine) et prend part notamment à la discussion d’interpellation concernant le fonctionnement de la démobilisation, Lucien Gasparin va surtout se consacrer aux questions relatives à l’outre-mer.
Lorsqu’il prend part aux discussions budgétaires, il intervient pour évoquer les colonies ou les problèmes spécifiques des troupes coloniales.
Les rapports qu’il signe concernent le même domaine : rapport sur la création du personnel des services civils des colonies françaises d’Algérie ; sur le régime forestier de la Martinique et de la Guadeloupe ; sur le projet de loi portant modification de la loi du 1er mars 1918 en ce qui concerne les colonies et les pays de protectorat dans lesquels le cadastre n’existe pas ; il établit aussi un rapport supplémentaire sur le projet de loi autorisant le gouvernement de la Réunion, de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane à réaliser des emprunts pour 359 millions de francs.
A partir de 1932, l’activité de ce défenseur de l’Empire et singulièrement des « Îles » – qui avait adhéré dix ans plus tôt au parti républicain démocratique et social – se fait moins grande. Pendant son dernier mandat (1936-1942), il ne signe aucun rapport ni aucun avis et n’intervient plus à la tribune.
Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958
Sa vie maçonnique
• Initié en 1909 à la loge « Conscience et volonté » PARIS