Sa vie profane
Né le 11 février 1732 à SAINT-PAUL, île de La REUNION
Décédé le 11 octobre 1800 à SAINT-PAUL
•Major d’infanterie
La famille Panon Desbassayns de Richemont, est une vieille famille française. Initialement nommée Panon et après Desbassayns (trois bassins sur le lieu) et Richemont (mont riche), d’où les branches Panon Desbassayns et les branches Panon de Richemont.
Henri Paulin Panon–Desbassyns est né le 11 février 1732 à Saint-Paul et mort le 11 octobre 1800, enterré au cimetière marin de Saint-Paul.
Il a été marié à Marie Anne Thérèse Ombline Gonneau, plus connue sous le nom de Madame Desbassyns.
Henry Paulin est un des premiers membres éminents de la famille. Il entre jeune dans la milice coloniale. Il fait la guerre de 7 ans en Inde avec le grade de Capitaine mais sera fait prisonnier lors de la capitulation de Pondichéry qui sera détruit par les troupes britanniques.
Dès son retour à Bourbon en 1763, il hérite de sa grand-mère. Dans cet héritage, il y a un immense territoire à la ravine Saint Gilles.
C’est à ce moment-là qu’il prendra le nom de Desbassyns. Pratique courante à cette époque, il a amené avec lui des esclaves. A son retour, il est nommé Major de la milice de Saint-Paul et Chevalier royal et militaire de Saint-Louis et en tant que tel titulaire de l’Ordre de Saint-Louis, titre qui pouvait conférer un tremplin vers la noblesse.
Soucieux de la réussite scolaire et sociale de ses enfants, il entreprend en 1785 puis 1790 deux voyages en France. De véritables expériences initiatiques durant lesquelles il a tenu des journaux intimes contenant une foule d’informations sur ses goûts, ses ambitions, ses découvertes, ses enthousiasmes parfois aussi ses déceptions, ses craintes, voire ses angoisses.
Il est connu également pour avoir écrit « Le Petit journal des époques pour servir à ma mémoire » qui relate son premier séjour en métropole de décembre 1784 à décembre 1785 et « Voyage à Paris pendant la Révolution Française de décembre 1789 à décembre 1792 ».
Aujourd’hui et malgré tout ce qu’il a pu apporter à la Réunion, Monsieur Panon Desbassyns reste celui qui, discret, a vécu dans l’ombre de sa femme, Madame Marie Anne Thérèse Ombline Desbassayns
Depuis le XVIIIe siècle, la famille de Villèle, en métropole et à la Réunion, conserva précieusement dans les archives familiales, les carnets de voyage d’Henry Paulin Panon Desbassayns : Le Petit journal des époques pour servir à ma mémoire qui relate le premier séjour en métropole de décembre 1784 à décembre 1785 et Voyage à Paris pendant la Révolution Française de décembre 1789 à décembre 1792.
La providence voulut donc que les souvenirs de voyage d’un Créole réunionnais en métropole passent à la postérité : un itinéraire touristique et initiatique au milieu des dédales de la société d’Ancien Régime décliné au fil de pages gonflées de curiosité, d’étonnement, de dépit et d’allégresse.
Henry Panon est fier d’être réunionnais, et il se plaît à se dire « étranger » – un « africain » comme le nommera l’un de ses interlocuteurs – sur un territoire métropolitain qu’il foule pour la première fois en 1785, à 55 ans. Sa terre natale et les guerres de l’Inde ont forgé une identité solide exprimant à de multiples reprises le caractère de sa différence, s’attachant à cultiver dans les relations et les repas qui ponctuent ses journées, cette ancre culturelle.
Cette communauté des colonies indiennes à Paris est l’écume d’une longue histoire d’intérêts économiques et culturels partagés entre les îles Mascareignes et les Comptoirs français de l’Inde.
Demeurée longtemps comme une forme de sociabilité unique, la Franc-maçonnerie a pris très tôt racine dans l’Océan Indien Occidental multipliant les temples sur les routes commerciales et militaires et perpétuant ainsi des cellules d’intérêts partagés.
Ces trois éléments fondateurs d’une sociabilité spécifique marquée par l’histoire et son appartenance à une géographie culturelle déterminent les ressorts relationnels sous-tendant le petit monde d’Henry Panon.
Si nous ne trouvons pas d’affiliation d’Henry Panon aux loges réunionnaises ou mauriciennes, il nous dit avoir passé le grade de la maçonnerie écossaise « Rose Croix », le 26 juillet 1792 et avoir été reçu comme officier du Grand Orient, le 23 août de la même année.
Il est affilié au même titre que ses fils, Julien, Henri et Philippe à la loge parisienne La Réunion des Amis Intimes où il retrouve René Michel Houbert, un ancien officier de l’Ile de France reconverti dans le négoce.
Autour de ces ressortissants de l’Inde, l’approche maçonnique du monde d’Henry Panon évoque des éléments plus diffus centrés sur les intérêts économiques, les pouvoirs en présence et les liens de parenté.
La Loge maçonnique « Les Neufs Sœurs » accueillent les frères créoles Forges Parny dont l’un, Evariste Désiré, sera reçu à l’Académie Française en 1803.
Sa vie maçonnique
•Initié en 1791 à la Loge « La REUNION des amis intimes », PARIS