Sa vie profane
Né le 13 octobre 1872 à GOREE (SENEGAL)
Décédé le 11 mai 1934 à CAMBO-LES-BAINS
•Député
Député du Sénégal de 1914 à 1934
Sous-secrétaire d’Etat aux Colonies du 26 janvier 1931 au 19 février 1932.
Issu d’une modeste famille indigène, Blaise Diagne fit ses études chez les Pères et quitta le Sénégal avant sa majorité. Il fit carrière dans l’administration des douanes, et parvint au grade de contrôleur hors classe. Il servit au Congo, à Madagascar, à la Réunion, à la Guyane et en métropole.
Il fut membre d’une Commission municipale en Guyane et exerça à Tamatave les fonctions de juge au Tribunal criminel.
Il fut maire de Dakar jusqu’à sa mort.
Il se présenta aux élections générales législatives de 1914. S’adressant à la fois aux Européens et aux indigènes, il demanda la création à Dakar d’un lycée, d’une école normale et d’une école de médecine. Il défendit la liberté de conscience coranique et réclama la création de communes de plein exercice.
Il fut élu le 10 mai 1914 au second tour de scrutin, par 2.424 voix contre 2.249 à Heimburger, sur 5.231 votants. François Carpot, député sortant, n’avait obtenu que 472 voix. Aux élections suivantes, il fut constamment réélu au premier tour.
Après l’adoption de ce texte, il déposa une proposition de loi soumettant également aux obligations militaires les descendants des originaires des communes de plein exercice du Sénégal. Ce texte reçut, lui aussi, force de loi (1916).
Il déposa, en 1917, une proposition de résolution tendant à créer une grande Commission permanente des colonies et pays de protectorat. Cette Commission fut créée pendant la législature suivante.
Le 16 janvier 1918, désigné par Georges Clemenceau, il prend la tête d’une mission en Afrique pour le recrutement de soldats indigènes, avec le titre de Commissaire de la République dans l’Ouest africain. Le Gouvernement marquait ainsi sa volonté d’intensifier le recrutement en Afrique. Hostile à cette politique, soutenue par Diagne, le Gouverneur de l’A.O.F., Van Vollenhoven, demanda à être relevé de ses fonctions. Envoyé au front sur sa demande, il y fut tué à la tête de son bataillon.
Le 11 octobre 1918, Blaise Diagne fut nommé par Clemenceau Commissaire général « chargé du contrôle des militaires français d’origine coloniale et des militaires et travailleurs indigènes originaires des possessions africaines dépendant du Ministère des Colonies ».
Il retrouva cette fonction en 1920 et 1921 dans les Cabinets Millerand, Leygues et Briand (jusqu’au 2 octobre 1921).
Il se présenta aux élections générales législatives de 1919 comme « candidat républicain socialiste indépendant » et fut réélu le 30 novembre par 7.444 voix contre 1.252 à Carpot (candidat démocratique) sur 8.867 votants.
Il fut réélu le 11 mai 1924 par 6.133 voix contre 1.891 à son unique concurrent, Paul Defferre avocat dakarois, père de Gaston Defferre. Il y avait 8.193 votants.
Il fut réélu le 22 avril 1928 par 5.175 voix contre 4.396 voix à Galandou Diouf « indépendant » (un de ses anciens lieutenants qui lui succédera en 1934), sur 9.911 votants.
Du 26 janvier 1931 au 19 février 1932, il fut sous-secrétaire d’Etat au Ministère des Colonies, au sein de trois cabinets successifs présidés par Laval avec Paul Reynaud comme Ministre des Colonies. Pour la première fois, un ressortissant d’Afrique noire accédait à la fonction ministérielle. Il se fit entendre dans la discussion du projet de loi portant fixation du budget général de l’exercice 1931-1932 et de plusieurs projets de loi concernant le régime douanier colonial.
Il fut réélu le 1er mai 1932 par 7.250 voix contre 3.875 à Galandou Diouf sur 12.031 votants.
Il mourut en court de mandat à Cambo-les-Bains (Basses-Pyrénées) le 11 mai 1934. Il avait alors 61 ans.
Sa vie maçonnique
• Initié en 1899 à la Loge « L’Amitié », SAINT-DENIS, île de La REUNION
• Frère de la Loge « Pythagore », PARIS
• Frère de la Loge « La renaissance par les émules d-HIRAM », PARIS