Sa vie profane
Né le 22 juillet 1830 à SAINT-PIERRE, Ile de La REUNION
Décédé le 19 novembre 1906 à Paris
• Médecin, Député de La REUNION
François Césaire De MAHY est le fils de Marie Claude Le Coat De Kervéguen et de Césaire De MAHY qui fut maire de Saint-Pierre en 1841. Son grand père un sergent-major est arrivé à La Réunion en 1792.
Il commence ses études secondaires au collège royal de Saint-Denis de La Réunion, et par la suite en métropole au lycée Henri-IV de Paris.
En 1855, il obtient son doctorat de médecine et se marie avec Valentine Ponchaud de Bottens, qui lui donnera deux filles.
C’est en 1857 que le docteur François De MAHY revient à la Réunion où il exerce sa profession de médecin, jusqu’en 1870.
En 1869, François De MAHY décide de retourner en métropole, mais un cyclone stoppe le navire qui doit l’emmener. Il se lance alors dans la politique locale. Il collabore au journal républicain le Courrier de Saint-Pierre, comme rédacteur, il en devint bientôt le directeur politique et affiche des opinions résolument républicaines.
Le 8 novembre 1870, le gouverneur de Lormel promulgue le décret organisant des élections à l’assemblée constituante. La Réunion dispose de deux représentants et elle est appelée à les élire le 20 novembre 1870 alors qu’en France les autorités ont décidé d’ajourner des législatives pour cause de guerre mais ce qu’ignore le gouverneur !
François De MAHY décide de se présenter il est élu avec Alexandre de La Serve. I
M. De MAHY n’hésite pas à se rendre en France, il est, dès le début, un des membres les plus laborieux de l’Assemblée nationale, défendant avec ardeurs, dans la presse et à l’assemblée, les libertés de la France et les intérêts des colonies.
Le 13 février 1876, François De MAHY député de La Réunion est de retour dans son île, il est étranger à sa circonscription depuis cinq années.
Il quitte La Réunion le 30 avril 1876, pour rejoindre Paris.
Arrivé à la chambre trois mois après l’ouverture de la session, il ne tarde pas à avoir sa place parmi les orateurs les plus écoutés.
Il contribue notamment au vote qui dote l’île de la Réunion d’un port et d’un chemin de fer.
Il est secrétaire, puis vice-président de l’Union républicaine. Il remplit ces dernières fonctions au moment de la discussion des lois constitutionnelles, et prend part aux négociations qui aboutirent à la fondation de la République.
Le 18 novembre 1877, La Réunion réélit avec une immense majorité François De MAHY.
Le Président République l’appelle à faire partie du ministère de M. de Freycinet, le 31 janvier 1882, comme ministre de l’agriculture.
Il est maintenu a ce poste dans le cabinet présidé par M. Duclerc, puis dans le cabinet présidé par M. Falières, où l’intérim du ministère de la marine et des colonies lui est confié en 1887.
Le 25 septembre 1881, quoiqu’il n’ait pu, se rendre dans la colonie, il est réélu député.
Il est réélu Député de La REUNION en 1885, 1889, 1893, 1898, 1902 et 1906.
Entre octobre et novembre 1885, François De MAHY qui souhaite consolider le dossier de la conquête française effectue un voyage à Madagascar.
Lors de ce voyage, la France qui est en guerre contre le gouvernement Hova de Madagscar n’a conquis qu’une bande de terre, le littoral et quelques ports, positions conquises par l’Amiral Pierre entre mai 1883 et 1885.
Ce long conflit aboutit au traité de protectorat le 17 décembre 1885. Ce traité avec Tananarive met fin à la première guerre franco-malgache, déclenchée par De MAHY lui-même alors qui assurait en 1883 l’intérim du ministère de la Marine.
En 1888, François De MAHY est le créateur de l’armée coloniale, de l’état-major général de l’armée.
Vice président de la chambre des députés lors de l’assassinat du Président Carnot, c’est lui qui prononce l’éloge funèbre au Panthéon.
Il a écrit aussi un grand nombre d’articles sur les questions politiques du jour.
Son oeuvre la plus remarquable a été l’étude qu’il a publiée en 1875 dans le premier numéro de la réforme économique, sur la députation coloniale.
Surnommé » le Grand Créole « , De MAHY fut, pendant 36 ans, le principal représentant de la Réunion à Paris. Il mourut à Paris en 1906.
Une statue en fonte située sur la place de l’Hôtel de ville de Saint-Pierre rend hommage au « Grand Créole ». Elle a été inaugurée le 22 juillet 1934 à l’occasion du 104ème anniversaire de sa naissance en présence des membres de l’Académie de la Réunion.
Sa vie maçonnique
• Initié à la loge L’amitiés », SAINT-DENIS de La REUNION
• Frère de la loge « La clémente amitié », PARIS
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